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"Ma première approche de la photo n’a pas été en tant que photographe mais en tant que modèle pour certains artistes, parfois très connus, parfois, plus amateurs. Cette première expérience a été l’occasion pour moi d’expérimenter ce qu’on pourrait appeler la cuisine photographique, ses rouages, ses conventions, parfois dites, parfois tacites, mais surtout de saisir un aspect du travail photographique qui m’importe encore aujourd’hui.
Photographier, c’est avant de viser et de déclencher, créer une relation. Exploiter ce qu’une co-présence permet d’inscrire dans l’image.
Par la suite, j’ai photographié pour mieux comprendre les espaces dans lesquels je me déplaçais. Il pouvait s’agir de voyages à l’étranger, comme de promenades dans mon quartier, de visite chez des amis ou des gens que je ne connaissais pas. L’acte photographique, pour moi, c’est une manière de comprendre, de faire redémarrer un processus de compréhension face à des phénomènes qui nous échappent. C’est aussi une manière de ressaisir des faits auxquels on se croit accoutumé et dont on sent bien qu’ils ne sont pas sous l’emprise de notre intelligence.
C’est une compréhension par le regard, une manière de reconnaître.
J’ai longtemps occupé un poste d’assistante de direction jusqu’au moment où j’ai décidé de me consacrer entièrement à la photographie, par un concours de circonstances.
J’ai alors décidé de m’inscrire à l’école EDAA pour plusieurs raisons ; d’abord pour acquérir de nombreuses connaissances techniques qui me manquaient, et dès les premiers modules, j’ai été très satisfaite.
L’autre raison est liée aux retours et à la façon dont mon travail peut être compris et perçu. Dans cette école je suis ravie de la précision des commentaires faits sur le travail et la qualité des échanges, ainsi que la forme chaleureuse que prennent les relations entre les profs et les élèves.